Comment NATIONS utilise la technologie pour lutter contre la perte des langues indigènes

Il existe plus de 70 langues autochtones au Canada, et toutes sont menacées.  

Classées par l'UNESCO comme vulnérables ou en voie de disparition,nombre de ces langues ne sont pas transmises aux jeunes générations, ce qui risque de priver ces dernières de leur culture, de leur histoire et de leur patrimoine, ainsi que de leur langue maternelle.

Ces dernières années, des efforts ont été déployés pour inverser cette perte linguistique au sein des communautés des Premières nations, mais les progrès ont été lents et le déclin se poursuit. 

En sa qualité de plus grand groupe de traduction du Canada entièrement détenu par des autochtones, NATIONS contribue à promouvoir la préservation des langues auprès du secteur privé et à ouvrir des perspectives économiques aux locuteurs en offrant des services de traduction de haute qualité dans plus de 30 langues autochtones.

Au cœur de ces efforts, la technologie a aidé les traducteurs autochtones de NATIONS à fournir des services plus rapides et plus efficaces et à développer des ressources évolutives en fonction des besoins. Depuis les portails de gestion de projet jusqu’à l’édition assistée par l’IA, ces outils modernes contribuent largement à faire revivre les langues anciennes.

S’ouvrir à l’innovation

NATIONS est fière de ses plus de 30 ans d'histoire dans les services linguistiques, mais elle est résolument tournée vers l'avenir, en adoptant une approche prospective des dernières technologies. une approche prospective des dernières technologies et innovations sur le marché. Notre société a été le premier fournisseur de services linguistiques au Canada à recourir à l’automatisation des processus robotiques dans la gestion de ses projets et a depuis adopté des outils d’intelligence artificielle et d’apprentissage automatique afin de perfectionner davantage les flux de travail.

Lorsqu’il s’agit de traduire des langues autochtones, NATIONS ne se contente pas de son équipe interne. Elle conclut également des contrats avec des experts tiers en langues autochtones, offrant ainsi aux locuteurs des possibilités et des ressources, toutes facilitées par un réseau alimenté par la technologie.

Scott Patles-Richardson, président du conseil d’administration de NATIONS, explique : « NATIONS a mis en place une plateforme linguistique autochtone qui peut contribuer à retenir, à attirer et à former des locuteurs de langues autochtones et des gardiens du savoir. Notre plateforme regroupe un grand nombre de locuteurs autochtones, qui peuvent ainsi gagner leur vie en enseignant, en traduisant et en interprétant dans leur langue. En faisant appel à la technologie pour créer ce réseau et ces bibliothèques, nous serons plus en mesure de hisser la traduction et l’interprétation en langues autochtones au niveau des normes de traduction en vigueur pour les autres langues ».

« Nous voulons que les langues autochtones aient la même chance que les autres langues de se développer et de prospérer. Compte tenu de l’urgence liée à la préservation de nos langues, il s’agit là d’une occasion exceptionnelle d’utiliser la plateforme de NATIONS pour doter nos langues d’outils supplémentaires et pour leur redonner vie ».

Scott Patles-Richardson, président du conseil d’administration de NATIONS

Ouvrir des perspectives aux traducteurs de langues autochtones

Grâce à la technologie, les traducteurs peuvent économiser du temps, des dépenses, et des ressources, mais cette solution ne convient pas à tout le monde. Les traducteurs humains sont toujours indispensables aux services linguistiques, en particulier pour les traductions en langues autochtones.

Les langues autochtones sont uniques. Elles renferment en elles les émotions, les actions, l’histoire, ce qui fait de la traduction une tâche nuancée qui exige une compréhension profonde du contexte et du message. Les ordinateurs peuvent être utiles, mais ils ne peuvent pas aller au-delà des mots. C’est pourquoi les locuteurs autochtones et les gardiens du savoir sont irremplaçables.   

« On ne peut pas se passer de nos traducteurs », affirme Mme Patles-Richardson. « La question est de savoir comment les prestataires de services linguistiques peuvent utiliser la technologie pour obtenir des résultats meilleurs et plus cohérents, et comment optimiser tous les outils dont disposent les traducteurs. Malgré les avancées technologiques, nous avons toujours besoin d’experts linguistiques qui sauront mettre à profit leurs connaissances approfondies de la langue pour piloter toute cette technologie ».

Il s’agit là d’une bonne nouvelle pour les communautés autochtones : plus leurs langues seront connues, plus le besoin de traducteurs se fera sentir, ce qui offrira des opportunités économiques aux jeunes autochtones ainsi qu’une plateforme pour pratiquer et promouvoir leur langue.

« La situation n’est pas différente de celle d’une personne qui doit apprendre un métier pour répondre à un besoin – disons un plombier ou un poseur de canalisations. Lorsque le besoin de traducteurs dans nos langues se fait sentir, cela ouvre une voie professionnelle à nos jeunes, qui sont alors encouragés à apprendre leur langue parce qu’ils peuvent en vivre, ce qui, nous l’espérons, normalisera l’utilisation de notre langue et encouragera un plus grand nombre de locuteurs », explique Patles-Richardson.

Mais comment rendre ces langues plus visibles ? La préservation des langues est récemment devenue un domaine d'intérêt pour le secteur publicmais le secteur privé a été lent à rattraper son retard. 

 « Cela doit être justifié sur le plan commercial », explique Patles-Richardson. « Au Canada, des lois linguistiques exigent que tous les documents soient disponibles dans les langues officielles, à savoir le français et l’anglais. Nous essayons de renforcer nos propres langues afin qu’elles soient mieux ancrées dans la loi et qu’elles se répercutent sur les entreprises appelées à communiquer avec certaines de nos communautés ».

Le changement est en train de se produire. NATIONS a collaboré avec de nombreux clients de premier plan pour faciliter la communication dans les langues autochtones. À cet égard, elle est fière d’être un partenaire de longue date de la Banque Royale du Canada, traduisant son rapport annuel de partenariat indigène en cri, en pied-noir et dans d'autres langues indigènes.

Revitalisation des langues à l’échelle mondiale  

En contribuant au changement, NATIONS doit mener une bataille difficile. Fier citoyen Mi'gmaq de la Première nation de Pabineau, dans le nord du Nouveau-Brunswick, Patles-Richardson connaît de première main les relations difficiles que le Canada continue d’entretenir avec ses peuples autochtones.  

« Notre espoir est de donner de l’ampleur à nos langues. Toutefois, il s’agit là d’une tâche monumentale en raison de l’héritage des pensionnats indiens, où les enfants ont été arrachés à leur foyer dans le seul but d’éradiquer notre langue et notre culture. De plus, de nombreux locuteurs autochtones se sont abstenus pendant un certain temps d’enseigner leur langue à leurs enfants parce qu’ils pensaient que cela les priverait de leurs droits. L’histoire coloniale du Canada à l’égard des peuples autochtones est un lourd héritage dont nous devons nous défaire ».

Les technologies de traduction pourraient faciliter ce retour en arrière. Des applications aux claviers, les outils sont plus nombreux que jamais pour aider les jeunes autochtones à renouer avec leurs langues. Patles-Richardson se félicite de ces outils, qui offrent un moyen d’atteindre les personnes éloignées de leur patrimoine, précisant que « lorsqu’on n’est pas immergé dans sa langue, on risque de la perdre. Beaucoup de membres de notre population ont quitté la réserve et leurs communautés où leur langue est plus communément parlée. Aujourd’hui, ils ont la possibilité d’utiliser la technologie pour pratiquer la langue et interagir avec d’autres locuteurs ».

NATIONS a le privilège de participer au mouvement de revitalisation des langues et se réjouit de faire partie du secteur des services linguistiques. L’entreprise place les langues autochtones au cœur de sa mission, à mesure qu’elle poursuit son expansion et qu’elle s’ouvre à de nouvelles opportunités.  

« NATIONS est en mode croissance. Nous avons engagé un interprète autochtone trilingue pour nous aider à développer notre plateforme d’interprétation et je suis convaincu que les possibilités ne manquent pas pour amplifier notre message au sein de la communauté autochtone. »

Pour l’avenir, NATIONS vise une croissance mondiale soutenue par un plan ambitieux consistant à appliquer les enseignements tirés du Canada à d’autres communautés dans le besoin. La tâche est ardue, mais Patles-Richardson se réjouit de tirer parti du succès de NATIONS et de diffuser le message selon lequel la perte d’une langue ne devrait pas nécessairement aboutir à son extinction.

« Les Indiens d’Amérique partagent avec nos communautés autochtones les mêmes défis en matière de préservation de la langue. Nous espérons donc pouvoir partager certaines bonnes pratiques et trouver des possibilités de partenariat avec nos frères et sœurs indiens d’Amérique dans le but de transposer aux États-Unis ce que nous faisons en matière de préservation de la langue au Canada. Je nous vois bien poursuivre notre croissance et créer des opportunités pour notre personnel et pour les locuteurs de langues autochtones en général.

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